FEDERATION HOSPITALIERE DE FRANCE / La Fédération hospitalière de France organise la deuxième édition de son évènement national consacré à la transformation écologique en santé.

PLAN REGIONAL SANTE ENVIRONNEMENT - GRAND EST / Avec son traité « Des airs, des eaux et des lieux », Hippocrate, au Ve siècle avant J-C déjà, voulait attirer l’attention de ses contemporains sur l’impact de notre environnement sur la santé.

Celle-ci ne se résume pas à l’absence de maladie : si notre état dépend effectivement à 20 % du système de soins et de facteurs génétiques, on sait aujourd’hui qu’environ 80 % des déterminants de notre santé sont liés à notre environnement, nos modes de vie et aux facteurs socio-économiques.

L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, la manière dont nous nous déplaçons et nous alimentons sont autant de paramètres contenus dans ces 80 %. Tous ces facteurs sont influençables à l’échelle de l’aménagement urbain, de la programmation et de l’architecture. La responsabilité des acteurs de la ville est donc énorme sur la santé collective !

Cette Rencontre sera l’occasion de faire un clin d’œil à Hippocrate : loin d’une vision simplement hygiéniste de l’urbanisme, embrassons une définition large de la santé. Ouvrons le débat et demandons-nous ce que les politiques publiques peuvent proposer aux habitants pour qu’ils puissent être acteurs de leur santé, au cœur des expériences urbaines et de leur vécu quotidien.

Comment faire une « ville de la santé et du bien-être », qui prend davantage soin de ses habitants de façon intégrée ? Comment prendre en compte cet enjeu dans les projets d’aménagement et de planification de nos villes et villages ?

INSPECTION GENERALE DES AFFAIRES SOCIALES / Face aux enjeux sanitaires et sociétaux liés à la santé environnementale, l’Inspection générale des affaires sociales a souhaité tirer les enseignements de près d’une trentaine de rapports qu’elle a réalisés seule ou avec d’autres inspections générales entre 2013 et 2022.

HOIBIAN S, FORCADELL E, MANSENCAL MB / L’artificialisation des sols, en lien avec l’étalement urbain, est aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et d’érosion de la biodiversité. La France s’est fixée en 2021 l’objectif de « Zéro artificialisation nette » (ZAN) à partir de 2050. Concrètement les territoires - communes, départements, régions - doivent réduire de 50 % leur rythme de consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030. À l’impératif écologique s’ajoute la nécessité d’offrir un cadre de vie agréable aux habitants, souvent associé à la présence d’espaces naturels. Deux objectifs pas toujours simples pour les élus locaux qui doivent aussi répondre aux besoins des habitants en termes de logements et d’infrastructures, développer l’attractivité économique de leurs territoires et attirer des entreprises. Des dynamiques qui se sont, pendant ces trente dernières années, souvent accompagnées d’une artificialisation des sols. Au niveau des territoires, de nouvelles voies d’aménagement du territoire se développent aujourd’hui pour tenter de répondre à ces objectifs sans élargir les surfaces urbanisées : création de dynamiques d’acteurs inédites, travail au niveau de l’établissement public de coopération intercommunal plutôt que de la commune, restauration des continuités écologiques, réhabilitation des friches… L’étude du CREDOC, en rapprochant les données géographiques sur l’artificialisation des sols, des perceptions de la population française sur leur qualité de vie, confirme le dilemme pressenti par les élus. D’un côté, le maintien d’espaces faiblement artificialisés a bien un impact positif sur le bien-être de la population, et la satisfaction à l’égard du cadre de vie. De l’autre, les espaces fortement artificialisés offrent aujourd’hui un accès facilité à des biens et des services nombreux et diversifiés et à des bassins d’emploi ; un dynamisme économique allant de pair avec une moindre précarité des répondants.

Se connecter